La numération écrite de position, au même titre que l'alphabet, est l'un des éléments fondamentaux de l'outillage mental de l'humanité. L'une et l'autre ont été forgés en Orient, alors que l'Occident balbutiait encore, mais ce dernier, les ayant adoptés, a été seul capable de leur assurer une diffusion universelle. L'histoire de la numération doit donc être considérée à l'échelle de la planète.
Geneviève Guitel ne s'est pas contentée de consacrer des monographies aux numérations étudiées ; en présentant la classification hiérarchisée des numérations écrites elle a fait oeuvre synthétique. Toute numération qu'on réussit à placer sur la classification est caractérisée dans sa conception intellectuelle, ce qui limite sa comparaison aux seules numérations qui sont proches d'elle sur la classification. Il n'existe que trois grands types de numérations écrites : l'énumération peut passer dans l'écriture, une numération parlée bien organisée peut être intégralement transcrite, enfin une totale abstraction apparaît pour les numérations qui deviennent de position. Ces dernières sont au nombre de quatre.
Ni la numération de position, ni l'apparition du zéro ne sont le fait de quelque génial inventeur. L'écoulement du temps a permis que certains savants réussissent, quand la chose était possible, à rendre parfait l'instrument primitif qu'ils avaient reçu de leurs ancêtres. Cet effort, ils l'ont accompli parce qu'ils voulaient noter de grands nombres, étant animés pour eux d'une sorte de passion. D'autres savants, leurs successeurs, réalistes et persévérants, ont réussi à faire accepter cette nouveauté révolutionnaire aux calculateurs de leur époque. Nous sommes les héritiers des uns et des autres.
(4ème de couv).
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